Bonjour Bonjour ,
Il y a quelques temps j'avais comme projet avec deux amies de faire un blog où on mettrait tous les livres qu'on lit avec un résumé et un commentaire... bon autant dire que ça a tenu peu de temps chacun ayant d'autres choses en tête et nous rendant compte de la difficulté d'écrire une bonne critique (d'ailleurs Big Up à philemont et son super travail !).
Bon toujours est il que j'en ai quand même écris au moins un que je vous fais partager...
Il s'agit de L'Oiseau d'Amérique de Walter Tevis.
"Walter Tevis nous entraîne dans un futur proche où l’homme voit sa fin arriver lentement.
L’humanité a décidé de ne vivre que pour le plaisir personnel de chaque individu. Les valeurs principales sont la Solitude, l’Individualisme et le Respect de la Vie Privée. Il n’y a plus de famille, les enfants sont élevés dans des dortoirs. Où on leur enseigne que les émotions et les sentiments rendent malheureux et que seul compte le plaisir individuel. Où on leur apprend à se refermer sur soi, à ignorer les autres et à ne jamais poser de question. « Pas de question, relax » « Sexe vite fait sexe bien fait » sont quelques unes des maximes qui régissent la vie.
D’ailleurs on n’a pas vu d’enfant depuis des années, ce qui ne préoccupe personne. Les gens passe leur temps à prendre des cachets et à fumer de la marijuana, à faire semblant de travailler et à regarder la télé sans éprouver d’émotion ou de sentiment. Il n’y a plus notion de temps. Plus de savoir…
Les derniers détenteurs de quelques connaissances historique, philosophique ou technique sont les robots, construits par l’homme à une époque où l’humanité était encore capable de fabriquer quoi que ce soit, pour le servir et qui le maintiennent, en toute bonne fois, dans cette léthargie généralisée.
Dans cette ambiance de fin programmée, nous suivons le chemin de trois individus. Robert Spofforth, le dernier robot classe 9, l’individu le plus puissant et le plus intelligent de la terre, vieux de plusieurs centaine d’année, et qui n’a qu’un désir, celui de mourir. Désir impossible, son programme l’empêchant de mettre fin à ces jours. Paul Bentley était un homme comme tous les autres, inconscient de la décadence de l’humanité et heureux de cette inconscience, jusqu’à qu’il découvre par hasard un manuel d’apprentissage de la lecture et qu’il devienne le dernier homme à savoir lire, activité d’ailleurs séditieuse. Mary-Lou Borck quant à elle est une rebelle depuis toujours à ce système, elle refuse les cachets et essaye de mener sa vie différemment de ces contemporains.
Leur chemin vont se croiser et peut être un espoir va naitre.
Walter Tevis, nous décrit cette dégénérescence sans violence avec mélancolie. Seuls les choix de l’humanité l’ont conduite sur la route de l’extinction ; la peur des sentiments et des autres, la fuite des responsabilités et le désir de ne s’occuper que de soi ont amené les humains à perdre toute conscience générale.
Pourtant un espoir existe, cet espoir viendra de la littérature, de l’art, de l’amour. "
Voilà voilà